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Par fulgur29 le 24 Octobre 2015 à 10:51
Josip Generalic: "Femmes de pêcheurs" 1971 - huile sur toile (pas sur verre)
Difficile d'être le fils de son père Ivan, le fondateur de l'école de Hlebine, surtout si l'on veut aussi devenir peintre? Josip dit que non. Né en 1936, il a vécu son enfance dans le petit village, il a connu la guerre avec les yeux d'un gamin sans doute, mais n'en parle pas. Ce qu'il retient, c'est que son père devait adolescent peindre en cachette parce que ses parents n'appréciaient pas, que les gendarmes l'ont battu et emprisonné. Tandis que lui a toujours été entouré de peintures, et portait les toiles de son père à travers champs.
Josip dit: "A mon avis mon père est un génie"
Josip Generalic: "L'evêque rouge" (huile sur verre de 1973)
Adulte, Josip s'en va vivre à Zagreb en 1961 où il est un moment instituteur avant que son activité de peintre naïf ne prenne le dessus.
Josip dit: "Comme vous le voyez, ce n'est pas le centre de la ville. D'ici j'ai une belle vue sur la colline Sljeme et les vergers, si bien que j'ai devant moi les mêmes éléments de paysages qu'à Hlebine. Je réside au second étage. Et malgré cela, les branches de ce poirier pénètrent jusque dans ma chambre, le chien du voisin aboie sous mes fenêtres et, autour de mon logis, il y a des pommiers, des buissons de roses, des oiseaux qui chantent."
Josip Generalic: "Les Beatles à Hlebine" - huile sur verre de 1975: John à l'accordéon, Paul à la contrebasse, Ringo à la trompette et George avec un tambour sur le dos. La culture pop s'invite dans l'art naïf yougoslave! (référence à la pochette de "Sergeant Pepper's" (1967), of course. "It was twenty years ago today, Sergeant Peppers told the band to play..."
Par chance, Josip est influencé par les mouvements culturels des années '60, le psychédélisme ou le flower power. On le voit peindre des hippies au festival de Woodstock et dessiner des guitaristes de Rock. Il donne un nouveau souffle à l'art naïf de son pays avec ce chouette tableau des Beatles et son incroyable Sophia, dans la neige de la Podravina avec son chat, à des années-lumière des paysannes de Mijo Kovacic!
Sophia Loren (huile sur verre de 1973). Superbe, non?
Josip se présente comme un optimiste qui veut communiquer à ses peintures l'amour de la vie, la beauté de la vie et celle de la nature. C'est naïf sans doute, mais on parle ici d'art naïf, non?
Josip Generalic: "Une femme avec une fleur", huile sur verre de 1972. (ce n'est pas Lucie dans le ciel avec des diamants)
Josip Generalic:"Le domestique", huile sur verre de 1973 (remarquez le bouton de veste qui pendouille)
"Winter scene" par Josip Generalic, carte de voeux anglaise du début des années '80
Josip insiste sur le fait qu'il a souvent demandé conseil à son père: "Pourquoi cette couleur a-t-elle l'air délavée?". Il dit: "Vous seriez étonné d'apprendre combien il est difficile de peindre sur verre un arbre en fleurs sans que, finalement, il n'en résulte rien d'autre qu'une tache d'une seule couleur. Au début, vous ne pouvez pas savoir qu'il faut laisser des espaces entre les feuilles, sinon tout se confond en une seule teinte et l'on finit par ne plus rien faire d'autre qu'une tache abstraite."
Sans titre, alors on va dire "paysans coupant du bois", Josip Generalic, carte postale belge de 1982
Sans titre, "Promenade d'hiver" (?), par Josip Generalic en 1977. Carte postale belge
"Le bonhomme de neige" par Josip Generalic (1969), carte postale française un peu piquée
Les trois cartes postales ci-dessus nous ramènent à des thèmes plus classiques de l'art naïf tout court, auxquels est attaché Josip, hanté par les souvenirs d'une campagne qui ne sera plus celle qu'il a connue, d'une enfance de plus en plus lointaine. Toujours la même histoire, celle des Kinks et du "Village green". Qu'elle était verte ma vallée.
Josip dit: "J'ai la nostalgie du spectacle que m'offrent les fleurs qui grandissent, telles que je les observais petit garçon. Elles poussaient plus haut que ma tête, semblables à une forêt croissant le long d'une rivière. Je m'imaginais alors que les fleurs étaient des arbres, et c'est pour cette raison peut-être que je les peins comme cela. Si je dois descendre en ville, c'est ce que j'éprouve de plus pénible au cours de ma journée".
Josip est parti en 2004
Cébizar Lémek (cebizarlemek.eklablog.com)
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Par fulgur29 le 19 Septembre 2015 à 11:38
"Printemps avec la neige" Martin Kopricanec (1980) les fameux paysages de villages au milieu de la brume des marais, souvent représentés en posters à la fin des années '70
Molve est un petit village à 10 kilomètres seulement de Hlebine, devenue la Mecque de l'art naïf yougoslave. C'est là que naît Martin Kopricanec en 1943. Il ne commencera à peindre qu'en 1968, mais dès son enfance, il fait figure de surdoué, décorant les murs de l'école de ses dessins. Il est et restera paysan, et va acquérir au fil des ans une technique remarquable de la peinture sur verre.
"Corbeille de fleurs" Martin Kopricanec. Martin dit: "Voyez-vous, c'est une peinture qui s'inspire davantage de l'imagination que de la nature, car il n'y a pas de fleurs en plein hiver..."
Son plaisir: représenter la vie du paysan, les fêtes de village, la campagne sous la neige. Il aime aussi dessiner les habitants du village, et nombreux sont ceux qui lui ont demandé un portrait.
"Chien et oiseau" de Martin Kopricanec (carte postale un peu piquée)
Ce qu'il adore, c'est représenter un village endormi dans l'hiver. Les toits de chaume sont couverts de neige, et l'atmosphère est paisible. Les animaux sont inouïs.
"La mère protectrice", huile sur verre de 1974 (M.K.)
Ce tableau ci-dessus est l'un des plus connus. Martin, qui perdit son père à trois ans, fut élevé avec sa soeur par sa mère dans la campagne de la Podravina
Martin dit: "La chose principale que je désire exprimer, c'est que le monde devrait être plus heureux qu'il n'est. Il est meilleur qu'auparavant. Mais il pourrait encore s'améliorer si les gens faisaient plus d'efforts pour le rendre meilleur"
Cébizar Lémek (cebizarlemek.eklablog.com)
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Par fulgur29 le 12 Septembre 2015 à 10:22
"Crépuscule d'automne" par Ivan Lackovic
"Printemps" par Ivan Lackovic
A Batinska, petit village de la Podravina, cette vallée souvent inondée, il y avait un petit banc de bois devant la maison des Lackovic. Il y a cette photo où le petit Ivan est assis sur les genoux de son père, un laboureur. A côté, sa mère porte sur la tête le foulard (le "fichu") des paysannes. Elle n'a jamais été à l'école. Ivan est né le jour de l'An 1932. Son instituteur à l'école primaire de Kalinovac dit qu'il dessinait déjà bien à l'âge de 7 ans... A la fin de la guerre, il n'a que 12 ans mais on l'envoie déjà travailler dans une serre dans les bois. Son biographe, Vladimir Malekovic, rapporte qu'on le voit peindre des images religieuses sur les maisons du village, "avec du badigeon délayé dans du lait".
Ivan dit: "je suis allé 4 ans à l'école primaire: 6 kilomètres à pied et autant pour revenir. Malgré toute la besogne à la maison où j'étais l'aîné des garçons, je jouais toujours avec mes crayons de couleur... Je n'ai pas eu d'instruction, sauf ces quatre années d'école primaire"
" L'été" par Ivan Lackovic, en trois variations
A 22 ans, il se marie avec Ana. On reconnaît sa vieille maison d'agriculteur à Klostar Podravski aux fleurs et aux anges gardiens ("des madones") qu'il a peints sur la façade! C'est un professeur de dessin de Pitomaca, Dragan Ancic, qui, apercevant les décorations sur la façade, lui donne ses premiers conseils de dessin. Bien que voisin de Hlebine et de ses paysans-peintres (dont Generalic), il n'est pas influencé par eux (à ce qu'on dit). D'ailleurs, il quitte ses sabots en 1957 pour monter à la ville, comme beaucoup de paysans à l'époque. A Zagreb, il devient facteur.
Ivan dit: "Quand je retourne au village, c'est comme si j'étais une coquille vide et que je la remplissais d'énergie et de poudre à canon"
"Automne" (2 variations), par Ivan Lackovic
En 1962, Ivan a 30 ans. Le peintre Krsto Hegedusic va l'encourager à exposer à la Quadriennale de la peinture naïve de Cacak. L'année suivante, ce sera à la galerie moderne de Zagreb. Ivan est lancé. Il ajoute "Croata" à sa signature et fonde la société des peintres naïfs de Croatie (DNUH). Sa notoriété va exploser dans les années '70 (posters et cartes postales, dont celles-ci, un peu jaunies -payées 2 francs à l'époque-, édités en Autriche ou en Italie), avec notamment le développement poétique du thème des quatre saisons, qu'il déclinera sous plusieurs aspects, avec une préférence marquée pour l'hiver ("le long hiver qui se traîne", comme il dit). Il aurait pu se faire appeler Ivan Winter Lackovic, non?
Ivan dit: "La route était longue à travers la forêt pour aller à l'école. Il y avait un grand ruisseau, des mares, des oiseaux, et il y avait nous, quelques gamins, vous vous imaginez sans peine quel genre de vie c'était, les légendes qu'on se racontait, les rêves qu'on faisait à propos des gens, à propos des loups-garous, des vrais loups, bien qu'il n'y en eût plus, et nous, les enfants, on rêvait au milieu de tout ça".
"Hiver" (3 variations), par Ivan Lackovic
Ivan dit: "L'hiver est certainement la saison où l'homme médite sur toutes choses, non pas d'un esprit pessimiste, mais humainement. Même les journées les plus sombres ne sont pas toutes aussi sombres. Aux jours les plus sombres, vous découvrez toujours un rayon de bonheur, d'espérance, de lumière".
Cébizar Lémek (cebizarlemek.eklablog.com)
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Par fulgur29 le 9 Septembre 2015 à 19:02
Mijo Kovacic: "paysans près de l'étang" (1974)
Gornja Suma est un hameau perdu près des bois dans la vallée de la Podravina. Juste quelques fermes (un peu comme le village québécois dessiné en intérieur de couverture dans la BD "Magasin général"?), pas d'école. On raconte que le petit Mijo (né en 1935) faisait la route à pied vers l'école primaire de Molje, à plusieurs kilomètres, partant si tôt qu'il faisait à peine jour, comme dans la chanson de Gérard Lenorman: "Je me souviens de ces matins d'hiver, dans la nuit sombre et glacée, quand je marchais à côté de mon frère sur le chemin des écoliers. Quand nos membres encore tout engourdis de sommeil grelottaient sous les assauts du vent. Nous nous battions à grands coups de boules de neige en riant". Sans doute traversait-il l'hiver des paysages enneigés. Sans doute au printemps la Drave sortait-elle parfois de son lit, inondant les champs et les bois. Petit Mijo se souviendra de tout cela.
Mijo Kovacic "Maize harvest" (1971 ou 1974)
Mijo dit: "Je représente principalement les choses telles qu'elles étaient à une époque maintenant révolue"
Un jour, après la guerre, il fit la connaissance d'Ivan Generalic, le fermier de Hlebine dont la réputation de peintre naïf grandissait jusqu'au-delà des montagnes. Un peintre autodidacte, un fermier qui avait pris les pinceaux sans formation aucune, c'était donc possible. Comme des dizaines d'autres yougoslaves, des villes ou des champs, Mijo va à son tour prendre crayons et pinceaux, convaincu qu'à l'instar de Generalic il peut retranscrire sur une toile (ou du verre) les images colorées de la Podravina. Parenthèse: comme Generalic aura montré à une génération que l'on pouvait peindre sans avoir eu de professeur ou suivi de cours, les premiers groupes de musique punk des années '76-'77 (Ramones de New-York ou Sex Pistols anglais) firent comprendre à des centaines d'adolescents que l'on pouvait jouer trois accords de guitare tout seul dans sa chambre ou dans une cave, et former un groupe sans notion de solfège. Des groupes naquirent ainsi en quelques mois dans tout le Royaume-Uni, avec une candeur et un sens de l'urgence réjouissants.
Mijo Kovacic (les cartes postales ci-dessus sont parfois jaunies: elles font partie de la petite collection de Cébizar et Nouba Lémek)
Pieter Brueghel: "Chasseurs dans la neige" Fin XVIème siècle
En Croatie, en Serbie, en Vojvodine, en Slovénie, des dizaines de peintres émergent dans l'après-guerre. Mijo Kovacic n'a pas oublié le chemin vers l'école de son enfance, la vie des paysans qu'il croisait sur sa route. Il va les représenter sur ses toiles avec un talent singulier: on reconnaît immédiatement un tableau de Kovacic. Il épate le spectateur par son décor et ses couleurs, il intrigue par la morphologie des êtres qui le peuplent. Ses personnages, hommes et bêtes, ont un faciès primitif qui pourrait rebuter mais les rend sympathiques, fondus dans un décor campagnard incroyable, avec ces arbres morts au tronc noueux, ces marais peuplés de grenouilles et de hérons, ces hameaux-hâvres de paix dans le froid de l'hiver. Bien sûr, on pense à Brueghel (tableau plus haut), ce Hollandais du XVIème siècle qui peignait si bien le monde paysan dans un décor d'étangs gelés et de villages enneigés.
Mijo Kovacic: "Close to the river"
Comme Brueghel soignait les détails dans des scènes de fête de village, Mijo Kovacic s'en donne à coeur-joie dans un tableau comme ci-dessous.
Mijo Kovacic : "Réjouissances villageoises" (huile sur verre de 1972)
Mijo Kovacic: "la cueillette des pommes" (huile sur verre de 1974)
Mijo dit: "Je ne ressemble à personne. Ma peinture est une chose toute personnelle, différente de celles de tous les autres. Je n'observe personne, je ne suis le disciple de personne. Je suis moi-même tout simplement".
Mijo, on en reparlera dans ce blog!
Cebizar Lémek (cebizarlemek.eklablog.com)
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Par fulgur29 le 1 Septembre 2015 à 18:00
"La fenaison" par Marko VIRIUS (huile sur toile de 1938)
C'est un gros village de Croatie niché en pleine campagne au Nord-Est de Zagreb, dans une vallée où coule la Drave, en contrebas de collines derrière lesquelles commence la Hongrie. En 1930, le régime monarchique n'est pas tendre avec les paysans. A Hlebine vit un jeune fermier dont la famille élève aussi quelques vaches. Il n'a que 17 ans et s'appelle Ivan Generalic. A-t-il déjà sa célèbre casquette vissée sur la tête? Gageons que oui. Parenthèse: cette casquette, les paysans de ma région de Bretagne (le Bas-Léon) la portaient aussi à la même époque. Ils y logeaient leur boule de tabac à chiquer qui collait aux cheveux. De même ils étaient très pauvres, vivaient avec le poids de la religion catholique sur les épaules, les cloches annonçant les mariages et le glas les enterrements. Les poules picoraient jusque dans la cuisine, le coq paradait sur le tas de fumier, il y avait du purin dans les fossés, les canards descendaient en cancanant vers le ruisseau. Semailles et moisson rythmaient les saisons. Toute la famille s'affairait quand on tuait le cochon. L'été, la tante partait dans les bois chasser les vipères. A dix ans, les garçons en sabots gardaient les vaches toute la journée dans les champs et préparaient des pièges à lapins. Même si la mer n'était qu'à 10 km, on raconte que certains ne l'avaient jamais vue.
A Hlebine, il n'y a pas la mer, que les eaux de la Drave. Ivan Generalic a deux amis, paysans comme lui, qui aiment griffonner des scènes de la vie de campagne, la vente du bétail sur la place du village, les arbres qui bourgeonnent au printemps, les rixes ou les fêtes. L'un s'appelle Franjo Mraz, il a 20 ans en 1930. Le second, c'est Mirko Virius, le plus âgé: il est né en 1889 (a donc 41 ans) et a combattu les russes durant la première guerre mondiale sous l'uniforme austro-hongrois. On dit que c'est en réaction contre la politique injuste du roi Alexandre 1er envers les paysans, leur imposant taxes et brimades, que Virius, Mraz et Generalic "fourbirent" leurs pinceaux jusqu'à exposer une première fois leurs toiles à Zagreb dès 1931. Leurs peintures, en comparaison du style de l'art naïf yougoslave qui se développera après la seconde guerre mondiale (des dizaines de peintres vont éclore dans le pays), font un peu penser aux premiers albums d'Hergé ("Tintin chez les Soviets" ou "Tintin au Congo") par rapport aux Tintin de la maturité ("Les bijoux de la Castafiore" par exemple). Il y a ce trait un peu gauche, un certain amateurisme, un déséquilibre parfois, mais déjà les couleurs et les détails pittoresques propres à l'art naïf.
"Le village transporte de la glace pour les gens de la ville" (détail), par Franjo MRAZ. Détrempe sur verre, 1936
Ivan dit: "La vie autrefois n'était pas aussi belle. Je me souviens avant la guerre, quand les gendarmes venaient traîner les lits hors de chez vous et emporter les fûts de vin, tout cela pour le fisc".
"A la fête", par Franjo MRAZ (huile sur verre, 1974)
La guerre va faire souffler le vent du malheur. Les armées d'Hitler entrent brutalement en Yougoslavie au printemps 1941. En 1943, Mirko Virius, arrêté, est fusillé dans le camp de Zemun par les Allemands.Il avait 54 ans. Lui qui avait combattu un quart de siècle plus tôt du côté des Autrichiens...
"La mort de Virius" par Ivan Generalic (huile sur verre de 1959)
Franjo Mraz est à son tour emprisonné. Jeté dans un train de déportation, il parvient à sauter du wagon et tombe dans un champ de céréales. Cours Franjo, cours! Les balles sifflent et le blessent. Mais il parvient à s'échapper, jusqu'à rejoindre la résistance, les "partisans". (Parenthèse: à propos de partisans, vous souvenez-vous des trois grands clubs de football yougoslaves dans les années '70: le Partizan de Belgrade, le Dinamo Zagreb et le Velez Mostar? Mostar, la ville poignante au coeur de l'Europe, avec son vieux pont et ses minarets).
Franjo Mraz va survivre à la guerre (plus haut son tableau "A la fête" peint en 1974), et rejoindra la grande ville (Zagreb, puis Belgrade). Ivan Generalic va demeurer à Hlébine, la casquette sur la tête, et sa renommée ne cessera de croître (sans jeu de mots). Ci dessous, deux tableaux qui reflètent l'évolution de son style (1936 et 1970). Mais son oeuvre est si surprenante, académique parfois comme avec "les foins", mais frondeuse aussi vous le verrez, que nous y reviendrons maintes fois dans ce petit blog en devenir.
"Noces gitanes" d'Ivan GENERALIC (huile sur toile 1936)
Ivan dit: "Il y a des romanichels dans les bois"
"Les foins" (haymaking), par Ivan GENERALIC, 1970
Ivan dit: "J'avais l'habitude de ramasser les bouts de papier tombés sur le plancher, des verts, des rouges, des jaunes, et le lendemain, je mélangeais ces couleurs dans des verres d'eau où j'avais plongé les morceaux de papier. J'utilisais un verre séparé pour chaque couleur et j'obtenais ainsi du bleu, du vert, du rouge. Voilà ce que furent mes premières couleurs. Je n'étais encore qu'un enfant"
Cébizar Lémek (cebizarlemek.eklablog.com)
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